Découverte d’étoiles jeunes entourant un trou noir de masse intermédiaire

By Olivier janvier 20th, 2012, under Racine

Les trous noirs sont classés en plusieurs catégories, allant des « trous noirs stellaires » (d’une masse de quelques dizaines fois celle de notre Soleil) aux « trous noirs super-massifs » (d’une masse de plusieurs millions ou milliards de fois celle du Soleil). A mi-chemin se trouvent les trous noirs de masse intermédiaire, mal connus : le premier découvert est dans la galaxie ESO 243-49, baptisé HLX-1, et d’environ 20 000 masses solaires.

C’est autour de ce trou noir que l’on vient de détecter la présence d’un très jeune amas massif d’étoiles, en utilisant Hubble et Swift, deux télescopes spatiaux de la NASA, ainsi que de nouvelles techniques de modélisation. Ce qui laisse supposer que HLX-1 constituerait le trou noir central d’une galaxie naine de très faible masse, entré ensuite en collision avec la galaxie massive dans laquelle il se trouve actuellement.

Référence: CNRS

L’environnement d’un trou noir supermassif se précise grâce à la galaxie Markarian 509

By Olivier octobre 16th, 2011, under Racine

Des trous noirs supermassifs de plusieurs centaines de millions de masses solaires résident au centre de la plupart des galaxies massives. Gaz et poussières chutent vers le trou noir en formant généralement un disque, en rotation autour de celui-ci. Cette chute s’accompagne de la libération d’une quantité prodigieuse de rayonnement, principalement ultraviolet et X. Cette émission est parfois si forte qu’elle arrive à repousser une partie de la matière loin du trou noir, sous la forme de vents pouvant atteindre des vitesses de plusieurs centaines de km/s.

Mais, l’environnement des trous noirs supermassifs demeure mal connu à ce jour : quelle matière constitue les abords d’un tel trou noir ?, où et comment se créent les flots de matière observés à proximité ? En conjuguant la puissance de cinq grands télescopes, une équipe internationale est parvenue à observer, cartographier et caractériser, avec une précision jusqu’à présent inégalée, l’environnement de l’un des plus brillants trous noirs supermassifs connus, situé au cœur de la galaxie lointaine Markarian 509.

Ce trou noir supermassif, d’une masse de 300 millions de fois celle du Soleil, est entouré d’un disque de gaz rayonnant dans l’ultraviolet. Le gaz très chaud (de quelques millions de degrés) forme une couronne qui graviterait au-dessus du disque. Cette couronne absorberait le rayonnement ultraviolet pour le réémettre à plus haute énergie, dans le domaine des rayons X de faible énergie (rayonnement cependant plusieurs centaines de fois plus énergétique que la lumière visible).

Les vents de matière expulsés du cœur de Mkn 509 sont constitués d’au moins cinq composantes distinctes, dont les températures s’échelonnent entre 20 000 et 1 million de degrés ; la majorité du gaz présent dans ces vents provient de régions situées à 15 années-lumière environ du trou noir central. Ces vents sont constitués de nuages de gaz denses et froids, baignant dans un gaz plus diffus et plus chaud.

Le gaz interstellaire constituant la galaxie hôte, Mkn 509 est fortement ionisé par l’émission de rayons X provenant de la source X centrale : les atomes sont dépouillés d’une partie, voire de tous leurs électrons lorsqu’ils sont irradiés par une puissante source de rayonnement X. La présence de ce gaz à plusieurs centaines de milliers d’années-lumière du trou noir central a ainsi été mise en évidence. Tombant à une vitesse de quelques centaines de km/s sur Mkn 509, ce gaz pourrait provenir d’une collision passée entre cette galaxie et une galaxie plus petite, collision qui pourrait être responsable de l’activité actuelle de Mkn 509.

Référence: CNRS

GAIA, l’arpenteur du ciel

By Olivier juin 6th, 2010, under Racine

Le télescope spatial GAIA va produire la première cartographie 3D de l’Univers : GAIA consiste en un recensement complet d’un milliard d’étoiles de notre Galaxie, la Voie Lactée. Pendant 5 années, chacune de ces étoiles sera scrutée 70 fois afin de connaître avec la plus grande précision possible sa position, sa distance, ses mouvements et les moindres changements de luminosité. La précision du télescope est extrême : il peut mesurer la taille d’un cheveu à 1000 km !

Sorte de vigie de l’espace, GAIA va traquer les astres furtifs et filants, permettant la découverte de centaines de milliers d’exoplanètes, d’étoiles naines-brunes, de supernovæ et d’astéroïdes. GAIA pourra observer des étoiles 400 000 fois plus faibles que celles visibles à l’œil nu, ce qui permettra de découvrir où se cache la matière noire de notre Galaxie. Alors que la théorie de la relativité d’Einstein n’a toujours pas pu être entièrement vérifiée, GAIA va détecter la courbure de l’espace-temps au voisinage du Soleil.

GAIA est projet de l’ESA, l’agence spatiale européenne. Le lancement est prévu pour 2012 par la fusée Ariane 5 : il sera positionné à 1,5 millions de km de la Terre.

“Univers au carré” : Art et science dévoilent l’infini

By Olivier janvier 6th, 2010, under Racine

Depuis l’utilisation de la lunette astronomique par Galilée, l’astronomie a connu des progrès spectaculaires comme en témoignent les véritables œuvres d’art produites à notre époque par le télescope spatial Hubble ou le Very Large Telescope européen implanté au Chili. La beauté brute de ces images a fait germer l’idée d’une exposition dans un lieu dédié à l’art : le pavillon carré de Baudouin.

L’exposition “Univers au carré” constitue une synthèse audacieuse du domaine artistique avec le domaine scientifique. Le visiteur pourra se livrer avec les astronomes à une passionnante enquête sur les origines de l’Univers et s’interroger sur la relativité de l’existence humaine dans l’immensité du cosmos. Émouvante sur le plan artistique, l’exposition est rigoureusement organisée sur le plan scientifique et peut être appréciée par tous les publics, depuis les jeunes enfants jusqu’aux initiés à l’astronomie.

Au contact de ces œuvres, l’esprit est pris de vertige devant les ordres de grandeur qu’elles recèlent. Nous prenons conscience que nous habitons une fort petite planète, tout à fait moyenne parmi les milliards que compte l’Univers, étonnamment située par rapport au soleil à une distance propice au développement de la vie. Ce vertige contribue à la poésie de l’exposition. Le visiteur, seul ou en famille, est invité à l’aborder avec l’esprit libre et ouvert pour découvrir les surprises que les astronomes ont éprouvées avant lui à la découverte de ces images magnifiques.

13,7 milliards d’années, déjà !

By Olivier décembre 12th, 2009, under Racine

Les Nations Unies et l’UNESCO ont déclaré l’année 2009, Année Mondiale de l’Astronomie. Il s’est agit d’une célébration globale de l’astronomie et de ses contributions à la société et à la culture, motivée par le 400ème anniversaire de la première utilisation de la lunette astronomique par Galilée et le 40ème anniversaire du premier pas de l’Homme sur la Lune.

Les interrogations des savants ou des simples curieux ont permis de dépasser l’horizon planétaire pour enquêter sur les milliards d’années-lumière qui nous entourent. Des astres innombrables nous font parvenir leurs messagers, les photons, témoins et acteurs de l’évolution de notre Univers depuis son origine il y a 13,7 milliards d’années.

Au commencement de l’Univers, toute l’énergie était concentrée dans une sorte de poche. La température de plusieurs milliards de degrés empêchait l’existence de toute forme de matière. Le temps non plus ne se déroulait pas ! Tout a commencé à se transformer avec le Big Bang.

Presque 14 milliards d’années plus tard, les êtres humains occupent une petite planète du système solaire et leurs corps sont devenus des machines extrêmement complexes qui comportent des milliards d’atomes et de molécules.

Sur cette planète, quelques passionnés s’interrogent, scrutent avec curiosité les astres qui nous entourent pour en percer les secrets. Je suis de ceux-là.